Dans le cadre de l’exposition “Laissez-moi brûler
tout ce qu’il reste” de  Sabrina Fernández Casas à la Ferme La Chapelle, du 19 septembre au 22 novembre . En collaboration avec association Irmandade Galega

Mercedes Peón (A Coruña, 1967), compositrice, chanteuse et musicienne galicienne.

À 13 ans, j’ai entendu chanter et jouer les femmes de la création collective musicale de la Costa da Morte, et j’ai été émerveillée par la beauté immense des chansons, des danses, des récits et des expériences de mes contemporaines habitant les villages, ainsi que par leur vision du monde. Je me suis consacrée à l’enseignement pendant 17 ans, enseignant la musique et la danse que je recueillais dans chaque contexte où je donnais des cours. J’ai participé à des concours de danse et de pandeireteiras (joueuses de tambourins) avec des enfants pendant toutes ces années, et j’ai observé la transition de la transmission orale naturelle des villages vers la transmission orale dans l’enseignement, en passant par la sportivisation et la compétition.

J’ai commencé une intense collecte pendant 25 ans, mais surtout, un décapage de mes croyances. En 1991, par hasard, j’ai fini par participer au concours MacAllan à l’âge de 24 ans, étant la première « femme » à le remporter, et la première femme à se présenter en tous les ans d’existence du concours.

J’ai commencé à éditer des disques lorsque j’ai ressenti le besoin de me positionner dans le monde avec ma propre subjectivité. En 2000 : Isúe. En 2004 : Ajrú?. En 2007 : Sihá. En 2011 : SÓS. En 2018 : Deixaas.

Quand un travail m’appelle, je collabore avec d’autres disciplines : Composition de la musique de O Quiosco das almas perdidas du Centre Chorégraphique Galicien. Conseil sonore et composition électroacoustique pour le spectacle Concerto desconcerto de la compagnie Entremáns. Composition de la musique pour l’œuvre Solo dos de Maruxa Salas. Ou pour le cinéma, composition de la musique du long-métrage documentaire de Margarita Contento Liste, pronunciado Lister et du court-métrage Cienfuegos 1913. Intervention sonore critique et installation critique de Suso Basterrechea à la Cidade da Cultura. Direction et coordination du spectacle Galadas, avec Mónica de Nut, Ana Fernández, Janet Novás, Yolanda Castaño, Lucia Lado, et les joueuses de « Toutón ». En 2018, création de l’œuvre Mercedes mais eu avec la danseuse et chorégraphe Janet Novás. En 2020, bande originale du film Nación de Margarita Ledo Andión. Création de la pièce OSMÓSE, créée au Conde Duque Madrid en février 2021 en dialogue avec Peque Varela et Laura Iturralde.

Récompenses :

• 1990 : Prix spécial du jury, Festival Cidade Vella de Santiago Compostela
• 1990 : Prix d’authenticité, Festival Cidade Vella de Santiago Compostela
• 1991 : Prix MacAllan de cornemuse au festival de Lorient
• 2000 : Artiste de l’année, décerné par le magazine Folkworld
• 2000 : Finaliste du Prix du meilleur artiste de l’année, BBC Radio 3
• 2000 : Songlines top of the world
• 2005 : Prix Galicienne de l’année
• 2005 : Prix du journal La Opinión pour le meilleur album de l’année
• 2008 : Prix National de Musique
• 2010 : Prix du meilleur album de l’année du journal La Opinión
• 2011 : Meilleur album pendant deux mois par « Word Chart Music Europe »
• 2018 : Prix du meilleur album du journal La Opinión
• 2018 : Mention parmi les quatre meilleurs albums publiés (Songlines)
• 2018 : Prix de la critique galicienne dans le domaine de la musique
• 2018 : Meilleur album de l’année par Cultura Diversa (Mexique)
• 2020 : Prix Rebulir du FIR dans la catégorie musique
• 2020 : Mention spéciale au festival de Séville pour le « traitement sonore du film Nación« , en reconnaissance de sa contribution au prix de la meilleure réalisation nationale
• 2021 : Finaliste des prix Mestre Mateo pour la meilleure musique originale pour le film Nación
• 2023 : Sélection de la bande originale de O corpo aberto de Ángeles Huerta pour les Goyas
• 2023 : Prix Alfredo Iglesias pour sa trajectoire et sa contribution à la culture galicienne
• 2023 : Prix Mestre Mateo de la meilleure musique originale pour O corpo aberto de Ángeles Huerta

Parallèlement, j’ai continué à réfléchir à la création collective de nos micro-habitats. J’ai participé à des congrès ou festivals où j’ai eu la possibilité de parler de la création collective, tels que :

• Conseil de la Culture Galicienne
• Paris La Sorbonne
• Université de Galles
• Université de Lisbonne
• Musée du Peuple Galicien
• Hommage au joueur de cornemuse d’Ourense
• Présentation et conférence de l’AGG
• L’espace de pensée et création contemporaine de La Caldera à Barcelone
• Études Galiciennes de l’Université Nouvelle de Lisbonne, Femmes et musique
• Représentativité et émancipation dans la musique populaire et traditionnelle
• Participation aux Rencontres de Pampelune en tant que conférencière et penseuse aux côtés de Maria PTQK et Mireia.