Table ronde « Les archiveuses »

Table ronde « Les archiveuses »
Evénement virtuel organisé sur Zoom
11 novembre 2020, 18h30 – 20h.
suivi d’une discussion
Pour s’enregistrer :
Mixité choisie : femmes* LBTIQ + allié.x.s féministes
Flyer recto/verso PDF

Avec la participation de : Marion Destraz (archiviste), Séverine Gaudard (archiviste), Isabelle Salem Diego Sentis (chercheuse, Queer Code), Carolina Topini (chercheuse, membre du comité de Lestime) et Lorraine Astier Cholodenko (modératrice).

Depuis les années 1970, encouragées par une prise de conscience « qu’archiver c’est exister », des associations et centres d’archives féministes et LGBTIQ+ de pays occidentaux se mobilisent pour conserver et faire vivre leur vécus et leurs luttes. « Faire archive » est une stratégie puissante, parfois une lutte en soi, pour construire une mémoire collective, communautaire et vivante, sortir de l’invisibilité et faire circuler des imaginaires.

Dans les histoires lesbiennes, sur lesquelles cette table ronde se concentrera, intimité, sexualité, amour et activisme sont des dimensions étroitement liées. Par ailleurs, les trajectoires des lesbiennes s’inscrivent dans une histoire plurielle. Leur militantisme s’est construit à la fois à l’intérieur, en périphérie et en dehors des mouvements féministes et homosexuels émergeant dans les années 1970. Pour sortir du silence, les lesbiennes ont construit leurs propres pratiques, associations, collectifs, sociabilités, créé magazines, journaux, cultures musicales et codes vestimentaires: des espaces « à soi » qui circulent et font mouvement.  

En août 2020, Marion Destraz et Séverine Gaudard, archivistes, ont démarré un travail de traitement de l’ensemble des archives de Lestime, héritière de plus de 40 ans de militantisme lesbien et féministe genevois et international.

Intimes, politiques, hybrides, non-orthodoxes, multi-sensorielles, éphémères, poétiques… quelles sont les spécificités des archives lesbiennes ? Quelles histoires nous-racontent-elles ? Comment assurer une transmission intergénérationnelle de ces histoires ? Comment continuer à transmettre une mémoire féministe et lesbienne à l’ère du numérique ? Qu’est-ce qu’une « archiveuse» ? Comment on le devient ?

Voici quelques questions que nous aborderons à l’aide des premiers résultats du travail sur les archives de Lestime. Ce sera également l’occasion d’explorer ensemble l’histoire passionnante du mouvement féministe et lesbien genevois, de ses lieux festifs et militants, de ses multiples liens à l’international dans laquelle s’inscrit et continue d’évoluer l’histoire de notre association.

[1] « Les archiveuses » est un terme inventé par le collectif des Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL) de Paris pour dénommer les bénévoles qui le compose. Cf. le travail de Marine Gilis: https://www.archivesdufeminisme.fr/ressources/memoire-marine-gilis-archiveuses/.

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Dans le cadre du projet « Mémoires LGBTIQ+ de la Ville de Genève
et du projet « Notre histoire compte » de Lestime.

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